On aurait pu donner un autre titre à ce débat, comme par exemple « A quelles conditions la gauche peut-elle gagner une élection ? ».
On aurait pu se demander (et on le fera sans doute au cours des échanges) pourquoi ce qui a fonctionné (non sans mal ni douloureux compromis) à Marseille il y a deux ans n’a pu être reproduit à l’échelle nationale en cette année 2022.
Mais poser la question ainsi aurait d’emblée orienté le débat, d’une part parce qu’il est problématique de parler de « la gauche » au singulier, et d’autre part parce que certains affirment que ce n’est pas la « vrai gauche » qui a remporté les élections municipales marseillaises en 2020.
Cette contestation ouvre un champ presque infini de problèmes :
- Existe-t-il une seule « vraie » gauche, et des « fausses » ?
- Si c’est le cas, qui peut-en décider ?
- Suffit-il de se désigner soi-même comme étant « de gauche » pour l’être vraiment, ou bien faut-il être reconnu comme tel, mais alors, par qui ?
Dans la seconde hypothèse, celle du pluralisme, d’autres questions se posent : S’il n’y a pas une seule gauche mais plusieurs,
- qu’est-ce qui les caractérise ?
- Combien peut-on en dénombrer ?
- Selon quels critères ?
- Quelles sont les lignes de clivage les plus pertinentes pour les différencier?
- Et quels seraient les points de blocage qui les rendraient, peut-être, fondamentalement irréconciliables ?
Comme toujours, nous espérons que ce débat ne se limitera pas à constater les difficultés mais qu’il contribuera, à sa modeste échelle, à esquisser des pistes de solutions.
Le 17 mars à 18h30
Les Danaïdes
6 square Stalingrad, 13001 Marseille
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